Haricots verts à la Provençale
Ce jour là j’étais
plein de bonne volonté et je venais de ramasser une grosse cagette de haricots
verts . Le jardin donnait à plein il y avait encore de l’eau dans mon petit
ruisseau.
Bouan diou , que vais-je
faire de tout ça, le végétarisme c’est
pas trop mon truc, ce serait plutôt un truc de gonzesse, désolé fidèle lectrice
, allez vaï je vais mettre une belle fleur pour me faire pardonner d’avance.
Bon, je vais faire
la distribution gratuite, vu le prix que ça coûte au kilo je croyais faire une
bonne action, juste pour gagner une petite place au paradis des jardiniers.
Je sais que les
femmes adorent les haricots verts, pourquoi ? Heu…. peut être pour leur forme longiligne et le
faible nombre de calorie, allez savoir. Donc passé l’étape distribution qui est épineuse, car il ne faut pas
passer à des heures où les maris sont à leur travail où au bistrot, je me
promenais le coeur léger et la cagette vide
Qoâ ? vous
attendez la suite ?
Quelques jours
plus tard j’ai eu ma récompense, je croise mon (ami) Ricoré, ne rigolez pas c’est vrai, tous le
monde a un surnom, mais celui vaut une petite histoire, enfin une minable
histoire de caserne. Pour faire râler le chez de corps il avait décider de se
faire un rail avec du sucre glace, mais cela a tourné de façon enfantine à la
bataille de Ricoré. Bé oui on a pas de petits suisse à la caserne. Et depuis il est devenu l’ami Ricoré.
Donc Ricoré me
chope sur le trottoir et me dit :
- Counass t’é
allé voir ma femme, bon ça c’est pas grave couille de golf (voir l’affaire du
Jar), mais tu lui a filé des banettes (haricots verts).
- Oh , je te fais
un cadeau et me remercie d’une drôle de façon ! Fas dé ben à Bertrand té
lou rèn èn cagan (fait du bien à bertrand et il te le rends en c….)
- Ah tu appelles
ça un cadeau ? j’arrive escoulatant ( transpirant à grosse goutte) de la
chasse et elle me tombe sur l’esquine (dos) en me demandant de l’aider à trier
les banettes. Moâ trier des banettes !!!!! en plus je croyais qu’elle les
avait acheté, putain. Trois kilos , le prix d’une bouteille de Casa.
- Et alors c’est
pas un drame ! c’est bon les banettes bien tendres
- Et toi pédale tu
les manges tes banettes ?
- Pas souvent ,
mais de temps en temps, et puis connard
je suis pas une tapette !
Ces petites
insultes en fait sont des mots tout à fait normaux ici chez nous. Vous savez on
parle gras dans le midi et souvent des phrases sans verbe genre (Putain de con
de merde qué cagade !)
- Moâ , je suis un
carnivorace, alors tes banettes c’est
pour les gonzesses végétogrades. Même pas les schtroumph ils en bouffent de ces
merde . En plus il paraît que ça rend
impuissant. Tes bannettes la prochaine fois tu les attaches comme des merguez pour en faire des colliers de bienvenue dans ce putain de Village People de merde ; par contre tu
peux me donner un gigôt de sanglier pour te faire pardonner.
- Pardonné ?
Tronche de câpre ! Pardonné ? tout ce flan pour trois banettes, à la
rigueur je te filerai l’os du gigôt dans le ….. à moins que tu préfères mon
andouillette. Un mot de plus et je te mord l’œil.
- Des mots , rien
que des mots , en plus on parle en plein soleil , t’a pas soif , allez viens on
va se jeter un truc de frais dans le gosier .
Au hasard on
rentre au Bar des Sports , plein de sportifs provençaux, plus quelques femelles
bien blanches du « Nord » venues chasser le mâles velu puant.
Et la Cata max, y
avait un autre malheureux qui venait se désintoxiquer de mes banettes !!!
Vous voulez la
suite ? Nan !
Moralité l’année
prochaine je plante des côtelettes de sanglier, des andouillette et des oignons
bien forts.